Incendies de forêt à Los Angeles: "Des gens ont tout perdu"
Un Fribourgeois installé à Los Angeles raconte l'horreur des feux qui font rage en ce moment autour de la mégapole californienne.
Des incendies hors de contrôle sèment la désolation dans l'agglomération de Los Angeles, tuant au moins cinq personnes, dévorant des quartiers entiers et forçant l'évacuation d'au moins 130'000 personnes, alors que les flammes entrent dans leur troisième jour.
Nino, un réalisateur originaire de Fribourg, vit cette situation de près. "J'ai dû évacuer parce que les feux ont touché environ un kilomètre de ma zone", raconte-t-il à La Télé, à distance. Les autorités ont envoyé un message sur les téléphones pour annoncer l'évacuation immédiate. "On ne pourra pas revenir avant le week-end, en principe", précise-t-il. Il loge chez un ami en attendant.
Des quartiers entiers dévastés
Désormais, les pompiers luttent pour contenir cinq brasiers dans certains des quartiers les plus emblématiques de la région, dont Hollywood et la communauté huppée de Pacific Palisades, sur la côte. Les vents violents facilitent la progression des feux.
De nombreux habitants ont tout perdu: maisons, voitures, et même des animaux de compagnie. "J'ai au moins cinq, six proches à moi qui ont perdu leur maison, qui ont tout perdu", confie-t-il le Californien d'adoption, installé à Los Angeles depuis 7 ans.
Nino décrit des scènes dignes d'un film de science-fiction. "On dirait Mad Max", dit-il, en montrant une vidéo prise depuis sa voiture. Les rues sont remplies de débris, les arbres abattus, les palmiers fondus. "On voit des gens en train de pleurer devant leur maison, et puis il n'y a plus rien", témoigne-t-il. L'ambiance est lourde.
Malgré le chaos, des gestes de solidarité émergent. " Il y avait beaucoup de gens qui essayaient d'aider par tous les moyens", partage Nino. Les habitants tentent d'éteindre des débuts de feu avec les moyens du bord. Sur les réseaux sociaux, les informations pour envoyer les gens vers des abris tournent massivement.
"Je suis en vie et en bonne santé, c'est le plus important déjà", affirme Nino. "J'espère pouvoir revenir chez moi et voir si tout est toujours là."